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19 mars 2025

Gabriel Ferland - gferland@medialo.ca

Des officiers de la STQ en grève du 23 au 25 mars

Saint-Ignace-de-Loyola

Actualités_GF_178_Grève traversier mars 2025

©Gabriel Ferland - L'Action d'Autray

Ces trois journées de grève font partie d’un mandat de 10 jours voté en juin 2024. Avant la présente annonce, seulement deux jours avaient été utilisés.

Le Syndicat des Métallos a récemment annoncé que les officiers de navigation et les officiers mécaniciens de la Société des traversiers du Québec (STQ) seront en grève les 23, 24 et 25 mars prochains. Une dizaine de jours avant le déclenchement de la grève, L’Action D’Autray est allé à la gare fluviale de Saint-Ignace-de-Loyola pour rencontrer des usagers du service et connaître les impacts que cette interruption aura sur leur quotidien.

La grève, qui concerne les traverses de Sorel/Saint-Ignace-de-Loyola, Québec/Lévis, Matane/Godbout, Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, ainsi que L’Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive, commencera le 23 mars dès 6h00 le matin et elle se poursuivra jusqu’à 19h00 le 25 mars.

« La patience de nos membres a atteint ses limites. Cela fait presque deux ans que nos membres sont sans contrat de travail et trois ans qu’ils n’ont pas eu d’augmentation de salaire. On souhaite ainsi inciter l’employeur à plus de sérieux à la table de négociation », a déclaré Luc Laberge, représentant syndical des Métallos.

Dans un communiqué transmis le 11 mars, les Métallos ont déploré le fait que la précédente rencontre, prévue le 24 février dernier, avait été annulée, « puisque les négociateurs patronaux n’avaient toujours pas en main de mandat pour discuter des hausses salariales ». Une autre rencontre de négociation serait toutefois prévue le 24 mars prochain.

En marge de la grève

Cet avis de grève survient peu de temps après que la STQ ait annoncé le retour du NM Didace-Guévremont, à la traverse de Sorel/Saint-Ignace-de-Loyola, rétablissant ainsi le service à deux navires. En effet, depuis le mois de septembre 2024, un seul navire permettait aux usagers de traverser entre Saint-Ignace-de-Loyola et Sorel-Tracy.

Ainsi, au moment de l’annonce du service normale, la STQ affirmait être « consciente des désagréments que cette période de service à un seul traversier a pu causer aux usagers » et elle avait avisé sa clientèle que les mesures d’atténuation seraient maintenues jusqu’à la fin du mois de mars 2025. Ces mesures offrent 50% de rabais sur le laissez-passer mensuel, piéton et cycliste, sur le billet piéton, cycliste et passager additionnel, sur le tarif de covoiturage, ainsi que pour les transporteurs routiers entre 20h et 5h30. Toutefois, pour une partie de la clientèle du traversier, ces mesures semblent insuffisantes.

« Je n’ai pas besoin d’avoir un rabais sur mon laissez-passer, je veux juste que le service fonctionne et qu’ils règlent leur conflit ! », affirme René Jasmin, un usager du traversier.

Réaction des usagers

Le jeudi 13 mars, en avant-midi, L’Action D’Autray s’est rendue à la gare fluviale de Saint-Ignace-de-Loyola pour discuter avec des usagers du traversier. Vers 8h30, à peine une dizaine de véhicules attendait pour embarquer sur le prochain navire. Un livreur de l’entreprise Beignes d’Antan, rencontré sur place, a confié au journal qu’il venait de recommencer à utiliser la traverse entre Saint-Ignace-de-Loyola et Sorel-Tracy depuis le retour du service à deux navires. Cela faisait près d’un an que ce dernier s’était résigné à emprunter le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

René Jasmin, un opérateur de camion à ordures rencontré alors qu’il attendait le prochain traversier, en avait long à dire sur les conséquences du conflit de travail entre la STQ et ses employés. Dans le cadre de son travail, il doit régulièrement traverser du côté de Sorel-Tracy pour faire la collecte des matières résiduelles, mais il affirme que les interruptions de service compliquent son travail. En effet, lorsqu’il ne peut pas prendre le traversier, il n’y a que deux options : passer par le pont Laviolette, à Trois-Rivières, ou bien passer par Montréal. Or, cela ajoute de deux à trois heures à son trajet habituel.

De plus, l’opérateur raconte que « lorsqu’il n’y a qu’un seul traversier, la file de véhicules très facilement se rendre jusqu’au pont et il y a régulièrement des accidents, parce que les gens sont pressés et ils deviennent parfois impatients ». Le pont auquel il fait référence est celui qui permet d’accéder à Saint-Ignace-de-Loyola, soit à environ 1,5 km de la gare fluviale. Selon M. Jasmin, la STQ « ne fait pas suffisamment d’effort pour que le conflit se règle », il croit que la situation a assez duré et qu’il est temps que la population arrête d’en subir les conséquences.

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