La Presse Touristique
Retour22 janvier 2025
Michel Therrien - lapressetouristique@medialo.ca
Pêche blanche : une activité pour tous et pour jouer dehors!
©Michel Therrien
J’avais 6 ans quand j’ai capturé ma toute première truite mouchetée en contexte de pêche hivernale sous les conseils de mon père. Je me souviens de chacun des détails de cette journée, et aussi, qu’une fois hors de l’eau, la truite avait réussi à se détacher près du trou. J’étais sauté dessus avec mes mitaines en cuirette comme un pygargue, mais le corps du poisson se faufilait de mon emprise! Depuis cette capture initiale, j’ai connu quelques beaux hivers de pêche blanche et maintenant, c’est moi qui donne des conseils à mon fils et à d’autres nouveaux et nouvelles adeptes. Mais comment faire pour prendre du poisson en hiver et que devons-nous savoir sur ce sujet?
Comment se comporte le poisson en hiver?
Il y a, selon les dernières statistiques, près de 695 000 pêcheurs au Québec et il est connu que cette activité joue un grand rôle touristique dans plusieurs régions de la province. Bien que l’on observe en été plusieurs adeptes sur les berges et en embarcation, il n’en demeure pas moins que la pêche est également autorisée l’hiver et le poisson collabore quand on sait un peu comment s’y prendre.
En hiver, l’eau des lacs et des rivières ne gèle qu’en surface et les poissons survivent bien à cette dynamique malgré la présence de ce toit gelé au-dessus d’eux. Cependant, contrairement à l’été, il y a peu de nourriture en surface durant cette période. Selon l’espèce, il est plus commun d’avoir des touches en profondeur, comme lorsque nous présentons une offrande dans les structures sous-marines comme les bas-fonds. Certaines espèces sont très actives l’hiver dans leur quête d’alimentation comme la perchaude, le doré ainsi que le brochet pour ne nommer que ceux-là.
Les pourvoyeurs et gestionnaires de territoires fauniques identifient aussi des lacs pour la truite et ils prodigueront des conseils de pêche sur les leurres et sur les endroits susceptibles d’apporter de bons résultats sur le lac.
Les techniques et l’équipement
Il est permis, selon les zones et la réglementation, d’utiliser plusieurs lignes ou brimbales en même temps en hiver, ce qui augmente les options de captures. À ma dernière sortie de pêche blanche avec fiston, nous avions chacun quatre brimbales à surveiller et on « jiggait » (aussi appeler pêche à la dandinette) avec une canne spécifique à cette technique. Généralement, on pêche dynamiquement en dandinant un leurre autour des brimbales pour attirer du poisson. À une demi-heure avant la noirceur, on courrait partout sur le lac tant ça mordait.
Personnellement, j’utilise une petite canne à peine plus longue que mon avant-bras pour jigger et j’aime ressentir les moindres petites touches afin de ferrer rapidement. Autrement, n’importe quelle brimbale sera efficace et j’en ai déjà fait une avec un panache de caribou.
©Michel Therrien
Au niveau des leurres, j’ai beaucoup de succès avec les micros jig Atomic Teaser blanche et rose ainsi qu’avec la coloration olive, et ce, tant pour la truite que pour d’autres espèces. Ce leurre est fait pour jigger et pour attirer le poisson. Les poissons nageurs de la compagnie RAPALA provoquent aussi de belles surprises. Parfois, un poisson viendra mordre subrepticement sur votre canne puis il se déplacera vers l’offrande qui repose près du fond au bout de votre brimbale. J’installe mes brimbales et la longueur de mon fil avec l’objectif d’atteindre divers niveaux de profondeur. Puis, quand ça mord plus spécifiquement à une profondeur ciblée, alors là, je place stratégiquement toutes mes brimbales afin d’atteindre la profondeur préférentielle que le poisson préfère cette journée- là.
Les options clés en main en pourvoiries
La pêche blanche est assez simple et elle ne requiert qu’un minimum d’équipements et même pas d’embarcation. Dans les dernières années, j’ai fait plusieurs beaux séjours de pêche hivernale en pourvoirie et j’aime bien choisir des périodes plus tardives durant l’hiver, marquant un accroissement notable de la présence de la lumière du jour en soirée.
Les pourvoyeurs offrent souvent de l’hébergement en chalet directement sur les berges du lac en question et ils disposent souvent de cabanes de pêche adaptées et permettant aux pêcheurs de se réchauffer tout en surveillant leurs lignes. Pour bien faire vos recherches sur les endroits offrant la pêche hivernale, je vous suggère le Guide de la Pourvoirie présentant plus de 330 pourvoiries du Québec regroupées par région touristique. C’est un outil de référence pour tout amateur de pêche et de grand air souhaitant organiser une activité hivernale au cœur de notre belle nature québécoise.
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Qui est Michel Therrien?
Depuis plus de 20 ans, Michel Therrien est guide, auteur et conférencier spécialisé en chasse et pêche. Depuis quelques années, il se plaît à la réalisation de vidéo et de capsules à caractère éducatif. Ses préoccupations premières : le respect de l’environnement et des bêtes, mais également l’importance d’éduquer les gens, qu’ils soient chasseurs ou pêcheurs, sur le rôle des activités de prélèvement et sur l’art de bien les faire! Michel a fondé l'équipe Chasse Québec, qui se spécialise dans la production vidéo, la formation et le guidage, et est aussi l’ambassadeur de l’Association des pourvoiries des Laurentides.
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