Société
Retour24 novembre 2023
Jason Joly - jjoly@medialo.ca
Le Front commun veut continuer de faire pression
Jours de grève
©Photo gracieuseté - L'Action d'Autray
Deux grandes marches ont eu lieu dans les rues de Le Gardeur et de Joliette.
À leur quatrième journée de grève, le 23 novembre dernier, les 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public, regroupés en Front commun, se sont rassemblés un peu partout au Québec. Dans la région de Lanaudière, une manifestation a eu lieu à Joliette et une autre à Le Gardeur. Tous réclament que le gouvernement dépose des offres raisonnables à la table de négociation pour permettre aux parties d'arriver à une entente améliorant l’accessibilité et la qualité des services publics.
« Ce mouvement qui se fait entendre haut et fort, c’est pour tout le monde. Pour les services à la population, pour soutenir le développement des enfants, prendre soin des personnes âgées, des malades et des plus vulnérables et pour les femmes, qui représentent plus de 75 % des personnes offrant des services dans les réseaux publics », soulignent à l’unisson Patricia Rivest, Steve Garceau et Mathieu Lessard, porte-paroles du Front commun lanaudois.
Après une offre gouvernementale que le Front considère comme « insultante » le 29 octobre et un premier coup de semonce avec le déclenchement de la grève le 6 novembre dernier, le Front commun accentue la pression sur le gouvernement caquiste et le met en garde que ses membres sont plus mobilisés que jamais et revendiquent des concessions importantes. « Le statu quo dans nos réseaux publics n’est pas tenable. Pourtant, la ministre Lebel propose toujours de nous appauvrir et plombe volontairement l’avancement des négociations aux tables sectorielles où se discutent les enjeux liés à l’organisation du travail au quotidien. Nos revendications sont raisonnables et reçoivent l’appui de la population. Le rattrapage salarial et la protection du pouvoir d’achat, ce sont des priorités légitimes. Si tout cela est valable pour les parlementaires, pourquoi ce ne serait pas tout autant légitime pour les femmes et les hommes de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur? », ajoutent les porte-paroles du Front commun.
Le 23 novembre, plusieurs centaines de personnes se sont réunies sur la Montée des Pionniers pour prendre la rue et terminer leur marche à l’hôpital Pierre-Le Gardeur afin de se joindre aux grévistes du réseau de la santé. À Joliette un rassemblement d’une ampleur exceptionnelle a pris naissance au Parc Lajoie en plein cœur de la ville. Les manifestants se sont également rendus au Centre hospitalier de Lanaudière (CHDL) en empruntant le boulevard Sainte-Anne. Les grévistes du CHDL ont pu joindre eux aussi les manifestants qui ont terminé leur marche au Centre d’excellence en santé de Lanaudière à proximité. Plus de 4 000 personnes ont uni leur voix pour faire pression sur le gouvernement.
Les membres du Front commun continueront d’augmenter la pression. Les organisations syndicales rappellent néanmoins qu’elles sont prêtes à négocier, en tout temps et intensivement, pour parvenir à une entente négociée et satisfaisante pour les travailleuses et travailleurs des services publics québécois et pour la pérennité des services publics.
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