Depuis qu’il est en poste en tant que maire, Dominic Perreault, accompagné de son conseil municipal, a multiplié les projets pour rendre Berthierville plus attrayante sous tous ses angles. « Je trouve qu’il y a un potentiel incroyable dans la région et je crois vraiment qu’il y a quelque chose à faire à Berthierville », observe-t-il. Malgré des erreurs qu’il avoue avoir faites dans certains dossiers, il assure à ses citoyens que les prochains projets seront améliorés du point de vue de la communication.

Ainsi, pour attirer plus de résidents, M. Perreault rappelle que des projets pour la construction de 72 logements situés près du IGA de Berthierville sont en discussion. Quatre autres sont également sur la table afin de développer un peu plus de 100 portes. Toutefois, pour réellement imaginer la revitalisation de Berthierville, les élus ont demandé de l’aide auprès de L’Atelier urbain. Alors que le maire et le conseil analysaient les secteurs de la ville séparément, les représentants de la firme ont décidé de travailler d’une tout autre façon. « Nous réfléchissions à tout cela de façon détachée. L’Atelier a regardé cela dans un plan d’ensemble », explique Dominic Perreault.

Un plan possible de l’aménagement de la ville a été conçu. Le maire précise cependant qu’aucune décision n’a été prise et que le conseil n’a adopté aucun règlement, promettant que les citoyens seront mis au courant et seront consultés pour élaborer plus précisément le développement. Pour ce projet, la priorité pour les élus était de trouver une façon de connecter les quatre secteurs de Berthierville qui sont séparés par la route 138 et le boulevard Gilles-Villeneuve. « Quiconque a besoin de les traverser sait que c’est plus sécuritaire de prendre son auto pour aller au dépanneur en face », reconnait le maire. Ainsi, le développement de pistes cyclables et de traverses piétonnières ferait partie des plans.

Dominic Perreault souhaite également créer des espaces de vie et des aires de repos intergénérationnels, en plus de stationnements pour combler le manque. Toutefois, pour rendre la ville plus attrayante, M. Perreault reconnait que des travaux de rénovation des façades des immeubles étaient de mise et une subvention a été demandée dans cette optique. Heureusement pour la Ville, plusieurs immeubles étaient détenus par Jimmy Mondor au sein du secteur visé et l’entrepreneur a accepté de payer lui-même pour la réfection de ses façades. « Puisque Jimmy est propriétaire de presque toutes les bâtisses, la subvention ne servait presque plus », constate le maire. Berthierville a tout de même bénéficié d’une enveloppe de 65 000 $ pour le début des travaux. « Ce n’est pas beaucoup, mais nous allons commencer à la dépenser et nous verrons après. »

Un autre secteur à prioriser selon M. Perreault est le tourisme, principalement grâce à la proximité du fleuve Saint-Laurent. « Berthierville est sur le bord de l’eau, mais elle n’en a jamais bénéficié. Si l’accès à l’eau avait été un moteur de développement économique pour le centre-ville, ça se saurait », déclare-t-il, ajoutant qu'il aimerait attirer des visiteurs provenant des autres régions. Il a d’ailleurs révélé être en discussion avec les maires avoisinants pour l’aménagement d’un parc régional sur le territoire. Même s’il est à ses balbutiements, ce projet semble très attendu par les élus. Dominic Perreault a d’ailleurs tenu à remercier ses collègues pour leur soutien : « Ce que j’aime, c’est que je vois beaucoup de collaboration entre les municipalités et je crois que c’est un plus pour la région ».

Construire le centre-ville de demain

L’un des investisseurs les plus importants de la ville, Jimmy Mondor, a lui aussi des projets pour Berthierville. Celui qui est président du Groupe Mondor Immobilier a imaginé un réaménagement du centre-ville, une réflexion qu’il nourrit depuis quelques années. En vue de cette revitalisation, M. Mondor a acquis plusieurs immeubles et lots, principalement situés sur la rue Frontenac. Même si certains questionnaient son choix d’investir dans la ville, l’homme d’affaires trouvait qu’avec un centre-ville plus « cadré » et non linéaire, en plus de l’accès au fleuve, la ville avait ses avantages. « Je me suis demandé pourquoi personne n’avait investi ici avant. Alors je me suis dit pourquoi pas moi! », mentionne Jimmy Mondor.

En travaillant avec des architectes et des designers, il est parvenu à planifier « le centre-ville de demain ». L’investisseur trouvait important de donner de la vie au site en offrant des milieux de vie agréables et en conservant les immeubles plutôt qu'en les détruisant pour mieux les reconstruire. M. Mondor énumère que Berthierville a comme faiblesses des édifices abandonnés ou désaffectés, des bureaux peu attrayants, ainsi que des logements désuets et insalubres. Toutefois, la ville a l’avantage d’avoir des infrastructures refaites, d’avoir des trottoirs larges et d’être accueillante par son entretien paysager. La rue Frontenac et sa vue sur le fleuve sont aussi un atout selon l’investisseur : « Cette rue, avec la marina, les maisons centenaires et les arbres, apporte un cachet incroyable », remarque-t-il.

Pour mettre en marche son développement, qu’il espère terminer en 2025, Jimmy Mondor a commencé à rénover les façades de ses bâtiments et espère y accueillir des commerces dynamiques comme des restaurants, des microbrasseries, mais aussi des centres d’entrainement et autres commerces de services. Il a aussi procédé à la construction d’immeubles qui abriteront des magasins, des bureaux et des logements sur les différents étages. L’homme d’affaires planifie aussi de développer des résidences destinées aux personnes de 25 à 35 ans ainsi qu’aux retraités. M. Mondor espère donc que cette revitalisation bonifiera l’attrait de la ville puisqu’il souhaite attirer une clientèle événementielle. Il conçoit que l’organisation de festivals de musique ou d’événements sportifs en plus d’excursions en bateau pourrait convaincre plus de visiteurs de se déplacer à Berthierville. L’entrepreneur termine donc en invitant toute personne à venir lui proposer ses idées dans le but d’embellir la ville qu’il aime.