Élections provinciales 2022
Retour16 septembre 2022
Jason Joly - jjoly@medialo.ca
L’environnement et la santé au cœur du débat dans Berthier
Chambre de Commerce et d’Industrie Berthier-D’Autray
©Photo gracieuseté - Elyzabeth Gagnon Photographe - L'Action d'Autray
Benoit Primeau (PCQ), Julie Boucher (PQ), Amélie Drainville (QS) et Caroline Proulx (CAQ).
Réunis à Berthierville, quatre des candidats se présentant dans la circonscription de Berthier ont participé à un débat électoral le 13 septembre. Dans un climat respectueux, tous ont pu prendre la parole pour présenter leurs engagements et répondre aux questions des citoyens du comté présents à la Boite à Startup.
Le débat, modéré par Michel Giroux, a été l’occasion pour les candidats de présenter les engagements principaux de leur parti. Seul le candidat du Parti libéral, Hassan Abdallah, n’était pas présent.
Amélie Drainville a commencé le tout en déclarant que les sujets de l’environnement et de l’agriculture seront priorisés en plus des promesses de Québec solidaire (QS) d’ouvrir les CLSC 24h/24, sept jours sur sept, et de mettre plus d’efforts sur les soins à domicile. « Ma génération a besoin du soutien des ainés contre la lutte aux changements climatiques et les ainés ont besoin de ma génération pour leur donner une bonne qualité de vie », a-t-elle mentionné.
Benoît Primeau, du Parti conservateur du Québec (PCQ), croit pour sa part que le modèle québécois en général est « trop interventionniste » et qu’il existe un monopole du secteur public. « Le modèle a atteint ses limites et on devra choisir entre continuer ou avoir plus de choix », explique-t-il avant de préciser que le parti compte mettre de l’avant les choix et la liberté des citoyens.
Caroline Proulx a appuyé que « la vigueur économique de Berthier dépend des places en garderie » avant d’ajouter que 2500 places seront créées dans Lanaudière. L’environnement est un autre sujet prioritaire puisque la CAQ a travaillé à l’élargissement des zones d’aires protégées, dont trois dans Berthier. « On va avoir de gros défis à relever au cours des prochaines années alors ce n’est pas le temps d’implanter un référendum sur la souveraineté », a-t-elle conclu.
Le tour de table a terminé avec Julie Boucher, du Parti québécois (PQ). En travaillant pour le député fédéral Yves Perron, elle a vu que le Québec a dû se battre dans plusieurs dossiers pour défendre ses intérêts : « L’indépendance du Québec n’est pas dépassée et c’est même urgent. » Elle et son parti comptent donc défendre le français, s’assurer de valoriser les ainés et apporter des améliorations au sein du système d’éducation.
Questions des citoyens
Les personnes dans la salle ont également pu poser leurs questions au candidat de leur choix. La première s’adressait à Mme Drainville qui a dû s’expliquer sur la promesse de Québec solidaire de taxer les personnes ayant des actifs nets supérieurs à un million de dollars. L’intervenant a voulu comprendre quelles valeurs sont encouragées « en pénalisant » un citoyen qui s’est affairé à mettre de l’argent de côté pendant des dizaines d’années. « Ce qu’on sous-entend avec cette question, c’est que seulement 5% de notre société a travaillé fort dans sa vie », indique-t-elle avant de répliquer que d’autres personnes dans les domaines de l’éducation et de la santé notamment ont aussi beaucoup travaillé. Elle précise d’ailleurs que seul le montant excédentaire à un million sera taxé à 0,1% : « C’est une somme ridicule pour une personne qui a autant d’argent dans ses poches, mais c’est un immense retour pour la société. »
Une dame a ensuite pu demander à Benoît Primeau si le PCQ prévoyait des mesures pour inviter les personnes âgées à continuer de travailler sans avoir peur de payer beaucoup d’impôt. « On veut augmenter le crédit d’impôt pour les personnes de 60 ans et plus », lui a répondu le candidat conservateur. Ce dernier a lui-même constaté que des ainés refusent de retourner au travail puisqu’ils se font « siphonner » par l’impôt. « Alors, on se retrouve avec moins de personnes qui travaillent dans les magasins ou dans les restaurants », reconnait-il. De plus, le premier palier d’imposition sera baissé de 2% et la taxe sur l’essence sera suspendue pour les cinq prochains mois après l’élection : « Ce sont des mesures qui vont mettre plus d’argent dans les poches des ainés, mais aussi dans celles de tout le monde ».
Une autre personne s’est ensuite avancée pour poser sa question à Caroline Proulx concernant la pertinence de l’agence Santé Québec que la CAQ veut mettre en place advenant un autre mandat. Le citoyen s’est demandé en quoi cette organisation allait réellement améliorer l’accès aux soins des citoyens. La ministre explique que, comme cette annonce, plusieurs mesures ont été mises en place pour améliorer les services aux patients, dont l’augmentation des pouvoirs des infirmières auxiliaires et des pharmaciens. « L’idée est de pouvoir sortir les gens qui ont des situations non urgentes pour qu'ils puissent être pris par des professionnels qui sont sur le terrain », dit Mme Proulx avant de réitérer que son parti continue de travailler à dénicher les 5000 professionnels de la santé nécessaires au soutien des patients.
Finalement, un homme est venu poser sa question à Julie Boucher. Il lui demandait si elle allait participer à un débat qui se déroulera à Saint-Gabriel-de-Brandon portant sur le sujet de l’environnement. Mme Boucher lui a répondu qu’elle allait donner une réponse rapidement, mais a soutenu que le Parti québécois a l’environnement à cœur : « On est les premiers à avoir déposé notre plan en environnement dans le cadre de ces élections et c’est celui qui est considéré comme le plus réaliste et concret. » Son parti compte diminuer de 45 % les gaz à effet de serre au Québec. La candidate désire aussi doubler l’offre de transport collectif dans la région. Bien qu’elle considère que les véhicules électriques sont de bons moyens pour lutter contre les changements climatiques, elle rappelle qu’il n’est pas souhaitable de les imposer aux citoyens « s’ils n’ont pas les options devant eux », terminant en disant que c’est ce qui différencie le plan du PQ de celui de Québec solidaire.
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