Élections fédérales 2021
Retour14 septembre 2021
Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca
Un choc des idées profitable devant les gens d’affaires
Débat électoral de la Chambre de Berthier-D’Autray
©Pierre Bellemare - L'Action d'Autray
Léo Soulières, Laurence Requilé, Yves Perron et Ruth Ellen Brosseau ont participé au débat.
Les sujets à caractère national ont côtoyé les dossiers régionaux dans les échanges de finalement quatre candidats (il ne devait être que trois à quelque 48 heures de l’événement), le mardi 14 septembre, à Saint-Norbert. Le débat électoral de la Chambre de Commerce et d’Industrie Berthier-D’Autray a permis de constater leurs divergences de point de vue et de voir que, parfois, des candidats ne tiennent pas le même langage que leur parti.
Ruth Ellen Brosseau (Nouveau Parti Démocratique), Yves Perron (Bloc Québécois), Laurence Requilé (Parti Vert) et Léo Soulières (Parti Conservateur) ont répondu aux questions des gens et se sont ensuite interrogés les uns les autres sur divers sujets. Une soixantaine de personnes ont assisté à l’événement.
Choc des idées
Le respect des champs de compétence du Québec est un élément qui a fait l’unanimité chez les candidats en regard de la laïcité de l’État et de la loi 21. Chacun a assuré qu’il n’était pas question de contester la règlementation québécoise. «Il faut respecter les champs de compétence. Le NPD ne va pas contester la loi 21», a affirmé Ruth Ellen Brosseau.
Sa déclaration a surpris Yves Perron qui a mis en lumière que le chef du NPD, Jagmeet Singh, a clairement exprimé sa volonté de s’opposer à la loi 21. Il a rappelé que M. Singh a parlé de racisme dans ce dossier à la Chambre des Communes, allant même à en être expulsé.
Mme Brosseau a réaffirmé sa volonté de ne pas contester la loi 21.
«Ce qui a été dit au débat en anglais, c’est horrible», a-t-elle ensuite ajouté avant que son temps (30 secondes) de réplique ait été épuisé.
Le pétrole est un autre aspect qui a mis la réponse d’un candidat en opposition au message véhiculé par son parti. «On n’a pas le choix, il faut couper dans le pétrole», a notamment répondu Léo Soulières, candidat du Parti Conservateur, une formation politique favorable au pétrole de l’Ouest canadien. «Si quelqu’un dit qu’il n’y a pas de changements climatiques, il n’est pas sur la bonne planète», a aussi mentionné M. Soulières.
À cet égard, M. Perron a fait remarquer que des militants du Parti Conservateur ne reconnaissent pas les changements climatiques.
Un peu plus tard, Laurence Requilé a évoqué qu’elle ne sait pas comment M. Soulières va pouvoir vivre avec les positions du Parti Conservateur. «Je vous le dis que ça va changer. Le Parti Conservateur est en train de changer», a rétorqué son adversaire. «Je vous encourage à parler avec votre chef», a terminé Mme Requilé.
Du côté des dossiers régionaux, l’érosion des berges du fleuve Saint-Laurent a été abordée par le maire de Saint-Ignace-de-Loyola, Jean-Luc Barthe, dans une question adressée à Léo Soulières. Il a voulu savoir si le Parti Conservateur, s’il est élu à Ottawa le 20 septembre, fera renaître un programme d’aide financière qui a été mis de côté. M. Soulières a parlé de l’importance de la qualité de l’eau du fleuve, précisant que plusieurs municipalités s’y alimentent pour fournir le précieux liquide à leurs citoyens. Il a insisté sur l’importance de l’assainissement du fleuve et de l’utilité d’un programme d’aide financière en ce domaine. Il a aussi parlé de l’importance de faire la protection des berges.
La pénurie de main-d’œuvre sous l’angle plus local a aussi été abordée, en regard des PPME (petites, petites et moyennes entreprises). Comme solution, M. Soulières a parlé des travailleurs immigrants qu’il faut cibler en relation avec les besoins des entreprises et du financement de programmes de formation. «La formation, c’est ce qui est le plus important», a-t-il mentionné
M. Perron a parlé de l’importance de revoir la PCRE au plus vite. Il a aussi parlé d’un crédit d’impôt afin d’inciter les personnes retraitées à revenir au boulot. Mme Brosseau a parlé de l’importance de réunir tout le monde sur l’immigration. Mme Requilé a évoqué l’aide à la requalification de la main-d’œuvre.
Comme c'est la coutume, Michel Giroux a été le modérateur du débat. Les échanges, du début à la fin, ont été polis.
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