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11 août 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Les élèves devront porter le masque cet automne

Le ministre Roberge présente la mise à jour de son plan de la rentrée

Jean Francois Roberge

©Photo archives

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge

La Santé publique fait marche arrière sur la possibilité d’une rentrée scolaire « normale », sans masque, tel que l’avait laissé entendre le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, en juin dernier.

Monsieur Roberge a procédé à l’attendue mise à jour de son plan de la rentrée lors d’un point de presse présenté cet avant-midi. Pour l’occasion, le ministre était accompagné de la ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, du directeur de la protection de la santé publique, Yves Jalbert, et du sous-ministre associé au ministère de l’Éducation, Marc Sirois.

Les élèves du primaire (de la 1ère à la 6e année), du secondaire, de la formation générale des adultes et de la formation professionnelle devront encore porter le masque dans les aires communes des écoles ainsi que dans le transport scolaire, a-t-il annoncé. Des places assignées devront également être attribuées à chaque élève dans les autobus. Le port du masque ne sera cependant pas requis en classe, à l’extérieur et au service de garde. « C’est un plan prudent, mais responsable », a évoqué le ministre Roberge lors du point de presse.

« Si on peut avoir un plan intéressant pour la rentrée, c’est grâce à l’effort vaccinal », a-t-il ajouté. Le taux de vaccination est sur le point d’atteindre les 83% pour une première dose chez les 12 à 17 ans. Les jeunes de cette tranche d’âge sont également 77% à avoir reçu leur deuxième dose ou à avoir pris un rendez-vous pour la recevoir. Rappelons qu’aucun vaccin n’a été approuvé pour les moins de 12 ans à ce jour. Des essais cliniques sont en cours.  

« Le côté sombre, c’est le variant Delta. Il suscite beaucoup d’inquiétude », a renchéri le ministre de l’Éducation pour justifier la décision de la Santé publique relativement au port du masque. M. Roberge a précisé que le plan ajusté de la rentrée a été discuté avec de nombreux acteurs du milieu de l’éducation telles que les associations de direction d’école et les syndicats d’enseignants.

Abolition des « bulles-classes »

De leur côté, les enseignants devront se rapporter aux directives de la CNESST en ce qui a trait au port du masque. « Selon la distance maintenue avec les élèves, ils pourront enlever le masque durant l’enseignement », a évoqué le ministre. Bonne nouvelle pour les élèves, les « bulles-classes » ne seront pas ramenées cet automne. L’abolition de cette structure permettra notamment le retour des cours à option au secondaire et des classes de sport-étude. Le ministre Roberge a insisté sur l’importance pour les jeunes de pouvoir côtoyer leurs amis qui ne sont pas dans la même classe. « Ce fut un enjeu important sur la santé mentale des jeunes l’an dernier. »

En cas d’éclosion, le ministère se tournera vers la Santé publique afin d’encadrer les mesures ponctuelles qui devront être mises en place.

Le passeport vaccinal pour les élèves du secondaire

La ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, a annoncé que le passeport vaccinal serait exigé pour la participation à certaines activités parascolaires, qui seront de retour cet automne, pour les élèves du secondaire. « Les modalités de son utilisation seront précisées sous peu », a-t-elle laissé savoir. Pour les élèves du primaire, les activités parascolaires seront accessibles à tous. « Le parascolaire est en quelque sorte un antidote au décrochage », a souligné la ministre Charest, encourageant les jeunes non vaccinés à faire le pas rapidement pour ne pas être pénalisés à la rentrée.

Par ailleurs, elle a confirmé que toutes les écoles secondaires auraient la capacité cette année d’offrir une heure d’activité physique gratuite par jour à tous les élèves, dans le respect des modalités du passeport vaccinal.

Un plan costaud pour le raccrochage

Sur le plan de la réussite scolaire, le ministre Roberge s’est montré encourageant. Les données préliminaires indiquent que les taux de réussite de la dernière année sont à peu près semblables aux taux observés pour l’année 2018-2019, soit avant le début de la pandémie. « Bien sûr, les comparaisons sont imparfaites, mais ce n’est pas l’hécatombe des échecs », a-t-il rassuré.  

Pour contrer le décrochage, le ministre a annoncé un investissement de 13 M$ qui servira notamment à l’embauche d’agents de liaison qui auront le mandat d’entrer en contact avec tous les décrocheurs afin de leur proposer des programmes de raccrochage adaptés à leur réalité. « On va se donner un filet scolaire pour empêcher nos élèves de tomber. » Le ministère espère joindre de cette manière une moyenne de 4 000 décrocheurs annuellement.

Cet investissement s’ajoute aux 110 M$ déjà injectés dans le Plan de relance pour la réussite éducative en mai dernier.

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