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Retour23 février 2021
Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca
Trois jours enrichissants pour les entrepreneurs d’ici
Premier congrès des commerces de proximité
©Photo tirée de Facebook- Congrès des commerces de proximité - L'Action d'Autray
On s’est tourné vers une entreprise du Québec pour mettre sur pied la plateforme Umanize.
CIETECH et la SADC Achigan-Montcalm présentaient un tout premier congrès virtuel du 8 au 10 février dernier. Celui-ci a permis à plus de 600 personnes de participer à une foule d’ateliers, des panels et des conférences variées. L’évènement était basé sur la recherche et sur l’expérimentation de solutions technologiques et l’expérience client qui répondent aux enjeux prioritaires des commerces de proximité dans le contexte actuel de pandémie et de relance.
L’idée de lancer un tel évènement est partie d’un simple constat. En mars et avril dernier, la SADC Achigan-Montcalm a demandé à la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC Montcalm d’organiser des rencontres par Zoom destinées aux entreprises pour les informer des programmes mis sur pied.
« Il y avait énormément d’anxiété et de préoccupation à ce moment. […] Ça nous a permis de discuter avec les entrepreneurs sur les défis, leurs préoccupations et comment ils voient les commerces de détail et le
commerce en ligne. », souligne le directeur général de la SADC Achigan-Montcalm, Claude Chartier. Avec ces rencontres virtuelles, les entrepreneurs échangeaient entre eux et trouvaient des solutions rencontrées à des enjeux.
Selon Claude Chartier, plusieurs entrepreneurs voyaient les défis et les enjeux liés aux commerces de détail et le commerce en ligne comme une montagne infranchissable. De nombreux questionnements se sont multipliés chez les entrepreneurs au niveau des stratégies, des investissements, des modèles d’affaires, etc.
Voir plus grand
À partir de ces observations, la SADC Achigan-Montcalm décide de collaborer avec CIETECH qui a un service d’accompagnement des entreprises pour les stratégies d’affaires. Tranquillement, le projet se concrétise. En discutant avec une firme implantée à Repentigny, l’organisme comprend que l’enjeu n’est pas que régional,
mais qu’il est provincial.
Avec les annonces gouvernementales et les changements liés au contexte de la pandémie, l’évènement n’a pu avoir lieu en présentiel. La réouverture des commerces annoncée pour le 8 février dernier a aussi eu un impact sur le congrès.
©Photo tirée de Facebook- Congrès des commerces de proximité - L'Action d'Autray
626 personnes se sont inscrites au Congrès des commerces de proximité.
Virage technologique
Le premier congrès dédié aux commerces de proximité a suscité un intérêt autant pour les commerçants, le secteur économique et le développement municipal. Tout s’est fait graduellement et le congrès s’est développé pleinement par le virtuel.
On s’est arrêté sur une plateforme québécoise qui se nomme Umanize. Par cette plateforme, les participants pouvaient se promener virtuellement dans l’espace grâce à un avatar personnalisé, visiter les kiosques, échanger avec les exposants, leur poser des questions, regarder les produits, s’informer…
La particularité d’un évènement virtuel par rapport à un congrès en présentiel, réside dans le fait que les gens peuvent visionner les conférences et visiter les kiosques pendant six mois. Les trois premiers jours, c’était en direct. Mais après ça, quelqu’un qui était inscrit peut y retourner pendant les six prochains mois et visionner un atelier. », fait part le directeur général de l’organisme.
Les participants avaient l’opportunité de se promener comme dans un vrai salon d’exposition, demander des informations, visionner une vidéo de l’entreprise et des avatars étaient en place, afin d’échanger avec l’exposant. On percevait les bannières de chaque kiosque.
« Ça pourrait se refaire sous une forme virtuelle. On en discute. », indique Claude Chartier.
Au total, 626 personnes se sont inscrites et 441 visiteurs se sont manifestés pendant les trois journées proposées. Avec la réouverture des commerces le 8 février dernier, plusieurs commerçants n’ont pas été en mesure de répondre présents à l’évènement pour y assister en direct.
Au total, on retrouvait 29 kiosques, 10 conférences, 22 ateliers et 32 présentations. Ce dernier a sensibilisé les commerces sur le développement accéléré, les meilleures solutions technologiques innovantes et l’expérience client.
©Photo gracieuseté – Claude Chartier - L'Action d'Autray
Les visiteurs avaient l’opportunité de se promener d’un kiosque à un autre, d’échanger avec les exposants, de participer à des panels, des conférences et des ateliers variés.
Expériences enrichissantes
On retrouvait notamment l’espace « Noyaux villageois », qui mettait l’accent sur les solutions technologiques et d’expérience client relative aux enjeux extérieurs des commerces de proximité se trouvant dans les noyaux villageois (centres-villes). Deux panels étaient liés à cet espace. Le premier portait sur l’économie locale par la production et la transformation locale, puis le deuxième portait sur la connectivité des centres-villes et rue principale.
L’espace techno présenté par CIETECH s’ajoutait également au salon. Les participants ont pu en apprendre davantage sur les solutions technologiques relatives aux enjeux propres aux commerces de proximité. Les visiteurs ont pu découvrir des entrepreneurs visionnaires et talentueux.
Une autre zone était l’espace dédié à l’entrepôt/logistique. Celle-ci a mis en lumière les solutions technologiques relatives aux enjeux propres aux entrepôts, aux quais de déchargement, aux opérations, à la gestion de l’inventaire et à la livraison.
Les participants avaient aussi l’opportunité de découvrir l’espace Soutien aux entreprises. En participant à des ateliers de cette zone, les visiteurs en apprenaient plus sur les solutions de financement, de formations et des autres services offerts en soutien aux entreprises dans la mise en place de solutions technologiques.
Le salon d’exposition comprenait des zones de kiosques virtuels, des activités de réseautage, des conférenciers de haut niveau, un panel de discussions sur les nouveaux enjeux et des ateliers diversifiés donnant des solutions pour les commerces de proximité.
De grands noms
Référés par Google, Elie Perez et Steve Desjarlais (BOOXI et Heyday) et Alex Therrien et Remi Pinteau (Lightspeed) ont abordé les solutions concrètes pour transformer la crise en opportunité et le fait d’augmenter la portée du commerce en ligne.
Un autre grand entrepreneur s’est greffé à l’évènement, Nicolas Duvernois, Détail Québec a présenté un portrait du commerce de détail au Québec avec les enjeux et tendances 2021-2023, L’Étude Bleue sur l’achat local au Québec a permis à Léger de présenter les résultats exclusifs sur les grandes tendances liées à l’achat local depuis le début de la pandémie, etc.
La sommité dans le bâtiment intelligent, François Bédard était aussi présent dans le cadre d’un panel, le président du Jour de la Terre, Pierre Lussier, l’ancien ministre de l’Environnement et maintenant président et directeur chez Mobilité électrique Canada, Daniel Breton et Marie Puybaraud qui travaille pour JLL.
« Un coloc régional, tu ne retrouves pas ce monde-là. Le fait de l’avoir converti en provincial a amené ces gens-là à dire wow c’est intéressant et orignal comme concept de congrès. Je veux y être. Tout ce beau monde a participé gratuitement. », s’exclame-t-il.
De son côté, Claude Chartier a participé à trois panels. L’animateur posait des questions auxquelles les entrepreneurs ne s’étaient pas forcément préparés créant une tout autre dynamique. Cette façon de discuter a mis la table à des réflexions, des échanges et l’exposition de divers points de vue.
Une année occupée
Les demandes et le téléphone ne dérougissent pas pour les employés de la SADC Achigan-Montcalm. Depuis le début de la pandémie l’an dernier, ces derniers sont sollicités et les entreprises se tournent vers l’organisme de Lanaudière qui est présente pour leur répondre et les accompagner.
Leur objectif est d’intervenir, d’offrir des services-conseils et de diriger les entreprises vers les bonnes ressources. Grâce à différents programmes, la SADC Achigan-Montcalm est en mesure de pouvoir prêter des sommes.
Selon le directeur général de la SADC Achigan-Montcalm, Claude Chartier, ce ne sont pas tous les secteurs d’activités qui ont été durement touchés. Certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu, alors que d’autres ont dû se réajuster. Le secteur manufacturier est de façon générale en pénurie de main-d’œuvre.
Des secteurs d’activité ont énormément souffert tels que le domaine de la restauration sans l’option du prêt-à-emporter. Le cas est le même pour l’évènementiel et le secteur du transport qui fait place à la pénurie de main-d’œuvre. D’autres entreprises offrant des métiers non spécialistes sont en manque de personnel.
Déjà fonctionnel
Prêts à travailler de la maison, les employés de l’organisme étaient opérationnels dès mars 2020. Puisque l'organisme est considéré comme un service essentiel, ceux-ci sont demeurés en télétravail. Les demandes et les rendez-vous ont lieu virtuellement, puis à distance et à l’exception quelques rencontres ont lieu en présentiel.
Le directeur général explique avoir embauché une ressource externe pour appeler les manufacturiers pour connaître les enjeux et l’aide qui est offerte pour eux. Grâce à l’employé affecté à ce poste, l’organisme a pu identifier l’économie des entreprises et mieux cerner leurs besoins par rapport à leurs services.
Par ailleurs, des fonds sont déjà débloqués pour offrir de l’aide technique aux entreprises. D’autres devraient être également disponibles.
Pour en connaître plus sur la SADC Achigan-Montcalm et l’évènement, on consulte le https://www.sadc.org/.
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